Ajoutée le 1 mars 2015
Emission Envoyé Spécial, diffusé sur France 2.
Pendant
vingt-cinq ans, Mike German a travaillé comme agent spécial du FBI. En
2004, il démissionne après avoir dénoncé les dérives de la lutte
antiterroriste aux États-Unis. Depuis les attentats du 11 septembre
2001, débusquer les terroristes est devenu la priorité numéro un. Sur le
terrain, des informateurs ont pour mission d'identifier des cellules
antiterroristes avant qu'elles ne passent à l'action. Sous pression,
certains auraient été poussés à créer de toutes pièces des cellules
intégristes.
Mike German décrit un système bien rodé :
l'agence attirerait des musulmans dans ses filets à l'aide d'agents
infiltrés qui vont les pousser à faire l'apologie d'actes de terrorisme.
Dans ces cellules identifiées par l'agence, ni armes, ni ressources, ni
complot avant l'arrivée de ces informateurs, prêts à souffler mot pour
mot à leurs contacts les délits pour lesquels ils seront condamnés.
L'ancien agent explique à la journaliste Virginie Vilar la méthode mise
en place par le FBI, prêt à fournir des armes, de l'argent ainsi que le
plan de l'attaque. Pour lui, "c'est de la fabrication d'affaires". C'est
aussi la conclusion d'un rapport de l'ONG Human Rights Watch publié le
21 juillet 2014.
Pour mener la "guerre contre le terrorisme"
lancée par le président George W. Bush, le budget du FBI a
considérablement augmenté. Il est désormais de 3 milliards de dollars
annuels. Pour Mike German, cela ne fait aucun doute : l'agence est tenue
par une "politique du chiffre". Il lui faut des coupables à tout prix.
"On dirait que le FBI essaie d'entretenir la peur dans l'opinion
publique et auprès du Congrès, qui décide de lui donner de l'argent et
du pouvoir."
Pendant
vingt-cinq ans, Mike German a travaillé comme agent spécial du FBI. En
2004, il démissionne après avoir dénoncé les dérives de la lutte
antiterroriste aux États-Unis. Depuis les attentats du 11 septembre
2001, débusquer les terroristes est devenu la priorité numéro un. Sur le
terrain, des informateurs ont pour mission d'identifier des cellules
antiterroristes avant qu'elles ne passent à l'action. Sous pression,
certains auraient été poussés à créer de toutes pièces des cellules
intégristes.
Mike German décrit un système bien rodé :
l'agence attirerait des musulmans dans ses filets à l'aide d'agents
infiltrés qui vont les pousser à faire l'apologie d'actes de terrorisme.
Dans ces cellules identifiées par l'agence, ni armes, ni ressources, ni
complot avant l'arrivée de ces informateurs, prêts à souffler mot pour
mot à leurs contacts les délits pour lesquels ils seront condamnés.
L'ancien agent explique à la journaliste Virginie Vilar la méthode mise
en place par le FBI, prêt à fournir des armes, de l'argent ainsi que le
plan de l'attaque. Pour lui, "c'est de la fabrication d'affaires". C'est
aussi la conclusion d'un rapport de l'ONG Human Rights Watch publié le
21 juillet 2014.
Pour mener la "guerre contre le terrorisme"
lancée par le président George W. Bush, le budget du FBI a
considérablement augmenté. Il est désormais de 3 milliards de dollars
annuels. Pour Mike German, cela ne fait aucun doute : l'agence est tenue
par une "politique du chiffre". Il lui faut des coupables à tout prix.
"On dirait que le FBI essaie d'entretenir la peur dans l'opinion
publique et auprès du Congrès, qui décide de lui donner de l'argent et
du pouvoir."