Sept morts au Sahara occidental
par: Hassane Zerrouky
par: Hassane Zerrouky
Dekhla, ville occupée par le Maroc, est le théâtre d’affrontements pour la deuxième fois en 2011.
Pour la deuxième fois en une année, la ville de Dekhla (Sahara occidental sous occupation marocaine) a été le théâtre d’affrontements qui ont fait, selon un bilan officiel, sept morts dont deux policiers. Selon l’agence officielle marocaine Map, les incidents ont éclaté dimanche à la fin de la rencontre de football entre le club local, le Mouloudia de Dekhla, et le Chabab de Mohammedia, une équipe des environs de Casablanca. Les affrontements avec les forces de police et l’armée se sont poursuivis lundi et mardi et se sont étendus à toute la ville. Des véhicules, des édifices publics et des établissements commerciaux ont été saccagés ou incendiés. Les autorités marocaines ont mis en cause des « hooligans » et « certaines personnes » cherchant « à profiter de ces émeutes pour répandre l’instabilité », allusion aux militants indépendantistes sahraouis. Pourtant, chacun sait que le stade est le lieu de contestations, et qu’un club de football dans un contexte d’occupation cristallise les revendications de type identitaire et nationaliste, interdites par le pouvoir marocain.
Ces graves incidents surviennent sept mois après les émeutes des 25 et 26 février, en plein « printemps arabe », lors du festival Mer et Désert de Dekhla que les autorités marocaines avaient été contraintes d’annuler. Les slogans provocateurs comme « Sahara marocain » lancés par une partie des spectateurs venus du nord du Maroc avaient alors suscité une vive réaction des habitants de Dekhla, donnant lieu à des affrontements.
Plus généralement, les changements intervenus en Tunisie, en Égypte, les révoltes en Syrie et au Yémen, les manifestations organisées au Maroc même par le Mouvement du 20 février n’ont pas été sans conséquences dans cette région occupée par Rabat depuis 1975. Rien d’étonnant dans ces conditions que le droit à l’autodétermination s’exprime avec force.
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