L’Envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental a quitté la région avec la seule promesse que les parties impliquées dans ce conflit, le Maroc et le Front Polisario, reprendront un nouveau round de négociations directes, du 3 au 5 novembre près de New York.
Des négociations pour quoi faire ? De nouvelles négociations pour quoi faire si les autorités marocaines ont déjà averti qu’elles n’accepteraient de négocier aucune solution à ce conflit qui traîne depuis plus de 35 ans, en dehors de leur plan d’autonomie-annexion ? Partant de ce constat, il ne fait aucun doute, dans l’esprit des observateurs, que l’on s’achemine vers la confirmation de l’impasse constatée depuis la première réunion de Manhasset, voilà 5 ans.
Christopher Ross a déployé certes de louables efforts depuis qu’il a été nommé, en janvier 2009, aux fonctions de représentant personnel du SG de l’ONU. Plus rassurant encore, il a fait preuve d’impartialité dans ce conflit et, surtout, de loyauté envers la légalité internationale en fixant la ligne rouge sur laquelle la partie marocaine ne peut pas faire l’impasse.
A la différence de son prédécesseur, le joker hollandais, Peter van Walsum, que la France et l’Espagne avaient placé après avoir fait bloquer le «Plan Baker», en 2004, et contraint son auteur, l’ancien secrétaire d’Etat américain, James Baker, à jeter l’éponge,M. Ross veut jouer la légalité internationale, non faire le jeu des Européens.
L’Américain Baker parti, Walsum avait entrepris de faire la promotion du plan d’autonomie marocain, inspiré par Madrid et Paris. Tout comme son compatriote, Christopher Ross joue propre. De quel moyen dispose-t-il, aujourd’hui, pour faire valoir la légalité internationale et sortir le conflit du Sahara occidental du statu quo actuel ? Le CS réagitIl est évident que ni sa volonté politique, ni son honnêteté, ni son impartialité ne suffiront pour arriver à la solution politique que tout le monde espère. Le représentant personnel de Ban Ki-moon a besoin que le Conseil de sécurité joue le rôle qui est le sien et sorte de la passivité dans laquelle l’a plongé la France avec la magouille diplomatique des socialistes qui gouvernent l’Espagne depuis 2004.
C’est, curieusement, depuis cette date que les Nations unies ont paru de plus en plus passives au sort des Sahraouis, faute d’indispensables pressions pour faire accepter par la puissance occupante le principe d’un référendum d’autodétermination, libre et sous surveillance internationale.
Israël a, par ailleurs, tiré sa force du refus du Conseil de sécurité à faire valoir ses multiples résolutions sur le conflit du Proche-Orient. Faut-il s’étonner alors que l’inespérée reprise des négociations directes entre les Palestiniens et les Israéliens n’aient pas duré le temps d’un round entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. La communauté internationale a été incapable d’exercer des pressions sur Israël pour obtenir ce minimum que réclament les Palestiniens : l’arrêt des colonies juives en terres arabes. Quelle crédibilité ?De quelle crédibilité jouit dès lors le Conseil de sécurité si l’organe suprême des Nations unies est incapable de faire respecter ses résolutions qui ont force obligatoire ? Pourquoi le CS a-t-il marché avec les adversaires du programme nucléaire de l’Iran et voter sanction après sanction contre Téhéran ? Pourquoi le CS a-t-il autorisé la première opération militaire américaine au Golfe, en 1991, et fermé ses yeux sur l’invasion de ce pays arabe en 2003 ?
Les bons offices de Barack Obama pour relancer le dialogue entre Israël et les Palestiniens, comme dans le cas des efforts soutenus de Christopher Ross au Sahara occidental, doivent être accompagnés par le Conseil de sécurité de l’ONU.
Par des pressions fermes, des sanctions internationales contre les occupants pour qu’ils se décident à appliquer la légalité internationale. Faute de quoi, ces deux conflits peuvent encore traîner des décennies et faire école dans les difficiles et complexes relations internationales.
Par Hamid A. / Le Temps d'Algerie
Des négociations pour quoi faire ? De nouvelles négociations pour quoi faire si les autorités marocaines ont déjà averti qu’elles n’accepteraient de négocier aucune solution à ce conflit qui traîne depuis plus de 35 ans, en dehors de leur plan d’autonomie-annexion ? Partant de ce constat, il ne fait aucun doute, dans l’esprit des observateurs, que l’on s’achemine vers la confirmation de l’impasse constatée depuis la première réunion de Manhasset, voilà 5 ans.
Christopher Ross a déployé certes de louables efforts depuis qu’il a été nommé, en janvier 2009, aux fonctions de représentant personnel du SG de l’ONU. Plus rassurant encore, il a fait preuve d’impartialité dans ce conflit et, surtout, de loyauté envers la légalité internationale en fixant la ligne rouge sur laquelle la partie marocaine ne peut pas faire l’impasse.
A la différence de son prédécesseur, le joker hollandais, Peter van Walsum, que la France et l’Espagne avaient placé après avoir fait bloquer le «Plan Baker», en 2004, et contraint son auteur, l’ancien secrétaire d’Etat américain, James Baker, à jeter l’éponge,M. Ross veut jouer la légalité internationale, non faire le jeu des Européens.
L’Américain Baker parti, Walsum avait entrepris de faire la promotion du plan d’autonomie marocain, inspiré par Madrid et Paris. Tout comme son compatriote, Christopher Ross joue propre. De quel moyen dispose-t-il, aujourd’hui, pour faire valoir la légalité internationale et sortir le conflit du Sahara occidental du statu quo actuel ? Le CS réagitIl est évident que ni sa volonté politique, ni son honnêteté, ni son impartialité ne suffiront pour arriver à la solution politique que tout le monde espère. Le représentant personnel de Ban Ki-moon a besoin que le Conseil de sécurité joue le rôle qui est le sien et sorte de la passivité dans laquelle l’a plongé la France avec la magouille diplomatique des socialistes qui gouvernent l’Espagne depuis 2004.
C’est, curieusement, depuis cette date que les Nations unies ont paru de plus en plus passives au sort des Sahraouis, faute d’indispensables pressions pour faire accepter par la puissance occupante le principe d’un référendum d’autodétermination, libre et sous surveillance internationale.
Israël a, par ailleurs, tiré sa force du refus du Conseil de sécurité à faire valoir ses multiples résolutions sur le conflit du Proche-Orient. Faut-il s’étonner alors que l’inespérée reprise des négociations directes entre les Palestiniens et les Israéliens n’aient pas duré le temps d’un round entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. La communauté internationale a été incapable d’exercer des pressions sur Israël pour obtenir ce minimum que réclament les Palestiniens : l’arrêt des colonies juives en terres arabes. Quelle crédibilité ?De quelle crédibilité jouit dès lors le Conseil de sécurité si l’organe suprême des Nations unies est incapable de faire respecter ses résolutions qui ont force obligatoire ? Pourquoi le CS a-t-il marché avec les adversaires du programme nucléaire de l’Iran et voter sanction après sanction contre Téhéran ? Pourquoi le CS a-t-il autorisé la première opération militaire américaine au Golfe, en 1991, et fermé ses yeux sur l’invasion de ce pays arabe en 2003 ?
Les bons offices de Barack Obama pour relancer le dialogue entre Israël et les Palestiniens, comme dans le cas des efforts soutenus de Christopher Ross au Sahara occidental, doivent être accompagnés par le Conseil de sécurité de l’ONU.
Par des pressions fermes, des sanctions internationales contre les occupants pour qu’ils se décident à appliquer la légalité internationale. Faute de quoi, ces deux conflits peuvent encore traîner des décennies et faire école dans les difficiles et complexes relations internationales.
Par Hamid A. / Le Temps d'Algerie
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