Sahara Occidental: Van Walsum reconnaît que “le Droit est du côté du Polisario”27-05-2008 EL MOUDJAHIDL’envoyé de l'Onu au Sahara occidental, Peter Van Walsum, a reconnu dans une interview que le droit est "plus du côté du Front Polisario" et que le Maroc "cherche désespérément à légitimer" son occupation des territoires sahraouis. "Le dilemme moral est que le Polisario est plus du bon côté que le Maroc. Mais parce que le Conseil de sécurité ne forcera jamais le Maroc à un référendum sur l'indépendance (du Sahara occidental), il a finalement opté pour le statu quo", a déclaré M. Van Walsum dans cette interview au journal néerlandais NRC Handelsblad. Le Front Polisario, qui plaide pour l'exercice du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, a "légalement les meilleures cartes", a-t-il reconnu. Le Conseil de sécurité, "du fait de sa manière d'agir" sur ce dossier, "n'a servi à rien durant les trente-trois ans" qu'a duré le conflit au Sahara occidental, a-t-il ajouté. De son côté le Maroc "cherche désespérément à légitimer" son occupation du Sahara occidental, a-t-il poursuivi.
Mobilisation de la société civile algérienne en faveur du peuple sahraoui
Une dizaine de manifestations, souvent inédites, de soutien au peuple sahraoui seront organisées en Algérie d'ici à la fin de l'année, dans le cadre d'une "mobilisation" de la société civile algérienne en faveur de la décolonisation du Sahara occidental, a-t-on appris hier. Ces manifestations "revêtent un caractère multiforme : politique, éducatif, culturel et humanitaire", a déclaré le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Mahrez Lamari. Le point d'orgue de ces manifestations sera la tenue, prévue début décembre à Alger, d'une conférence internationale des villes jumelées et solidaires avec les villes sahraouies, a-t-il indiqué. Cette conférence sera précédée d'une série de "jumelages" de villes algériennes et sahraouies, initiée par des élus des deux parties. Mascara, ville symbole de l'Emir Abdelkader, sera ainsi jumelée avec la localité sahraouie libérée de Tifariti, lors d'une cérémonie le 9 juin, qui coïncide avec la journée du martyr sahraoui, a relevé M. Lamari. Un jumelage similaire aura lieu entre Batna "symbole des Aurès, l'un des bastions de la Révolution de Novembre" et Bir Lehlou, qui a vu la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), le 27 février 1976, et entre Tiaret et Smara et Constantine avec Aousserd, a-t-il ajouté. Alger-Centre, jumelée avec El-Ayoun, accueillera en août une "grande caravane sahraouie", avec au programme des animations culturelles et une exposition-vente de l'artisanat sahraoui, selon la même source. Avant cela, du 15 juillet au 25 août, quelque 200 élus, artistes et membres de la société civile algériens participeront à une caravane qui sillonnera tout le territoire national pour "donner des conférences, animer des meetings et faire des expositions et des soirées artistiques, autour du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et la liberté", a souligné le président du CNASPS. Il s'agit de la "première manifestation du genre depuis au moins dix ans", a-t-il dit. Sur le plan humanitaire, une caravane d'aide se rendra au début du prochain ramadhan dans les camps de réfugiés, où le Croissant-Rouge algérien (CRA) se chargera de la distribution des dons qui auront auparavant été collectés sur tout le territoire national, a-t-il poursuivi. D'autre part, 1.000 enfants sahraouis seront accueillis du 12 juillet au 25 août dans des camps de vacances répartis sur presque toutes les wilayas côtières, a relevé M. Lamari. Il a souligné, en outre, qu'un plan d'action a été élaboré avec différents ministères pour permettre à des jeunes sahraouis de bénéficier de stages en Algérie dans les domaines sportif, culturel et médiatique. "Toutes ces activités constitueront également un espace de solidarité avec la résistance des Sahraouis dans les territoires occupés par le Maroc, où les violations des droits de l'homme sont systématiques", a-t-il dénoncé.
Amnesty international dénonce les violations des droits de l’hommeAmnesty International a dénoncé les violations des droits de l’homme au Sahara Occidental, dans son rapport mondial 2008 présenté hier à Paris. Dans le rapport 2008 "Situation des droits de l’homme dans le monde", Amnesty international a évoqué l’arrestation de "plusieurs centaines de militants sahraouis" lors des manifestations pacifiques "contre l’administration marocaine du Sahara occidental". "Des dizaines d’entre eux se sont plaints d’avoir été torturés ou maltraités durant leur interrogatoire par les forces de sécurité" marocaines, a poursuivi l’ONG, évoquant également l’arrestation des étudiants sahraouis dont "beaucoup ont été battus". Amnesty international a illustré la violence de cette répression par le cas de la jeune sahraouie Sultana Khaya qui "a perdu un œil, apparemment à la suite de coups"."Comme les années précédentes, les défenseurs sahraouis des droits humains ont été harcelés", a ajouté l’ONG, citant le cas de Brahim Sabbar, SG de l’association des victimes des violations graves des droits humains (Asvdh), et Ahmed Sbai, ou encore Mohamed Tahlil, entre autres militants, qui ont été condamnés à la prison. Par ailleurs, dans son rapport 2008, Amnesty international aborde la situation des droits de l’homme au Maroc, relevant "une restriction de la liberté de la presse", et de nombreux cas de répression dans la gestion de la lutte contre le terrorisme et dans celle de l’immigration clandestine.
http://www.elmoudjahid.com/em/Nation/7945.html?VivvoSessionId=78fd7738483c8dd6c0e05