Les experts soulignent la “justesse” de la question du Sahara Occidental
28-10-2008 EL MOUDJAHID
Les intervenants à la journée parlementaire sur le "droit international et les règles juridiques de l'autodétermination des peuples: cas du Sahara Occidental" ont été unanimes à souligner la "justesse" de la cause sahraouie en tant que question de décolonisation, précisant que le Maroc n'a aucun droit légal sur le Sahara Occidental. Les participants ont précisé, lors de cette journée organisée par la commission des affaires étrangères, de la coopération et de la communauté algérienne à l'étranger de l'Assemblée populaire nationale (APN), qu'il n'existe aucune preuve consacrant les "droits historiques ou juridiques du Maroc sur le Sahara Occidental", affirmant que "le référendum demeure la seule et unique solution allant dans le sens du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui et susceptible de lui garantir une vie décente à l'intérieur de ses terres". S'agissant de la question sahraouie, "les dispositions du droit international étant claires, il ne reste plus qu'à les appliquer, car en perdurant, c'est un conflit qui menace la paix et la sécurité dans la région", ont-t-ils souligné. Lors de cette rencontre à laquelle ont assisté des parlementaires, des experts en droit international et des ambassadeurs de nombreux pays qui soutiennent la question sahraouie, le vice-président de l'APN M. Seddik Chihab a indiqué, que "le plus important et le plus long conflit qui a marqué le continent africain est incontestablement celui relatif au droit à l'autodétermination du peuple sahraoui ou ce qui est appelé communément la question sahraouie". Après avoir rappelé les principes sur lesquels repose le droit international et dont le droit à l'autodétermination en est le point cardinal, et passé en revue l'historique du conflit qui oppose le royaume du Maroc et le front Polisario depuis "la marche verte" en 1975, M. Chihab a salué les efforts que l'Algérie n'a pas "ménagés" au lendemain de son indépendance pour soutenir tous les mouvements de libération dont le front Polisario. L'Algérie, a-t-il dit, qui est restée attachée au principe du droit à l'autodétermination "n'a jamais été partie au conflit et sa position officielle parallèlement à celle de la classe politique (partis, instances élues) et à leur tête le parlement, a été constante se traduisant par son attachement ferme à l'application des résolutions onusiennes et au règlement du conflit dans le cadre de la légalité internationale". Tout en évoquant les actions de l'APN dans le sens du soutien du peuple sahraoui, le vice-président de l'APN a affirmé que le conflit "a perduré et qu'il est temps de soulager le peuple sahraoui et lui accorder le droit à une vie décente à l'instar des peuples du monde". Le président de la commission des affaires étrangères, de la coopération et de la communauté algérienne à l'étranger de l'APN, M. Rafik Benthabet a rappelé les différentes phases de la lutte du peuple sahraoui pour son droit à l'autodétermination conformément au droit international et aux résolutions onusiennes, et sur la base des dernières recommandations issues de la 4ème Commission de l'Onu. Dans ce contexte, M. Benthabet a mis l'accent sur le caractère "juste et légitime" de la question sahraouie sur la base des résolutions des Nations-Unies qui ont reconnu, dans leur ensemble, le principe de l'organisation d'un referendum, et donc de l'autodétermination du peuple sahraoui, d'autant qu'il s'agit d'une question de décolonisation. Il a, à ce propos, souligné "le grand retard" dont souffre le règlement de la question du Sahara Occidental, ce qui ne "sert nullement" la région du Maghreb arabe qui a besoin des efforts de toutes ses composantes en quête de stabilité, de sécurité et de concorde. M. Benthabet a également rappelé le soutien "ferme" et "permanent" de l'Algérie et du peuple algérien au droit légitime du peuple sahraoui à l'autodétermination. Le directeur général de l'Institut national de la diplomatie et des relations internationales M. Mohamed Salaouandji, a pour sa part, abordé dans son intervention le principe du droit des peuples sous domination coloniale à l'autodétermination conformément aux décisions de l'ONU et ce, du point de vue du droit international et de la légalité internationale.
Sensibiliser l'opinion publique international: Après avoir évoqué le processus de décolonisation engagé depuis la fin de la deuxième guerre mondiale et qui a concerné plus de 40 Etats, M. Salaouandji a rappelé l'évolution "en dents de scie" de la position officielle marocaine sous le règne de feu Hassan II concernant la tenue d'un référendum au Sahara Occidental.L'Histoire a montré qu'une seule tribu parmi les 14 qui étaient établies au Sahara Occidental avait donné allégeance au Roi du Maroc, a-t-il souligné ajoutant que la Maroc "ne détient donc aucun droit légitime et juridique sur les territoires sahraouis". Dans ce contexte, il a souligné qu'en matière de Droit international, "si une terre est soumise à une hégémonie donnée sans consultation ou accord préalables de ses habitants, elle est considérée comme étant une terre occupée et devient assujettie aux résolutions onusiennes quant au droit à l'autodétermination du peuple de cette terre". L'intervention de M. Salaouandji a été suivie d'autres interventions dont celle du président de la commission des Affaires étrangères du Conseil de la Nation, M. Souileh Boudjemaa qui s'est interrogé s'il s'agit de défendre la cause sahraouie ou le Droit international. La "promotion" des règles du Droit international est désormais une nécessité impérieuse, en ce sens qu'il s'agit d'une violation de la résolution onusienne 1415 et de la Légalité internationale, a souligné M. Boudjemaa avant de s'interroger comment la cause sahraouie pourrait-elle être traitée à la lumière des relations internationales et des forces influentes. Le président de la délégation parlementaire sahraouie et président de la commission des Affaires économiques à l'Assemblé nationale de la RASD, M. Salim Youcef a exprimé, pour sa part, la reconnaissance et la considération que vouent les sahraouis au peuple algérien pour son soutien à leur cause rappelant par la même la lutte du peuple sahraouie et sa cause soumise à l'Onu le 14 décembre 1960. De son coté, le président du comité national de solidarité avec le peuple sahraoui, M. Mohamed Mahrez Lamari a réitéré "l'engagement" de ce comité à l'égard du peuple sahraoui. "Nous sommes fidèles au sermon et à nos principes inaliénables hérités de la glorieuse Révolution de novembre". Le comité continuera de "soutenir" la cause sahraouie conformément à la charte des Nations Unies en vue de garantir au peuple sahraoui son droit à la liberté et à l'indépendance, a-t-il affirmé. Les travaux de cette journée parlementaire ont été marqués par plusieurs interventions d'experts en Droit international à l'instar de M. Omar Seddouk, enseignant à la Faculté de Droit à l'Université de Tizi Ouzou qui a parlé des bases juridiques du droit des peuples à l'autodétermination et de la consécration internationale de ce droit au profit du peuple sahraoui. Il a affirmé, dans ce contexte, que la cause sahraouie remplissait toutes les conditions de mise en œuvre de ce principe, d'autant que le peuple sahraoui est déterminé à atteindre son objectif et rejette toute autre alternative en se conformant aux règles de la Légalité internationale en vigueur. Par ailleurs, la déclaration finale a dénoncé la saignée des richesses sahraouies exprimant le souhait du groupe que la prochaine conférence de Valence (Espagne) puisse sensibiliser l'opinion publique quant à la justesse de la cause sahraouie et la nécessaire application de la Légalité internationale. La déclaration a également exprimé le v£ux du groupe que la prochaine rencontre prévue entre le président sahraoui et le secrétaire général de l'Onu puisse apporter le soutien nécessaire aux sahraouis en vue de leur permettre de jouir de leur droit à l'autodétermination. http://www.elmoudjahid.com/accueil/monde/18215.html
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