vendredi 23 octobre 2009
Par LE MAREC Jean-Paul
Après le retrait de l’Espagne en 1975, le Sahara occidental a été occupé par le Maroc en toute illégalité comme l’a confirmé la Cour internationale de La Haye. 34 ans après, aucun pays au monde ne reconnait la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. En 1991, le Maroc et le Front Polisario, seul représentant légitime du peuple sahraoui, ont conclu un accord, sous les auspices des Nations unies, fondé sur un plan de paix prévoyant un cessez-le-feu suivi d’un référendum d’autodétermination. Depuis cette date, le Maroc refuse de respecter ses engagements et multiplie les manœuvres, avec le soutien du gouvernement français, pour empêcher ce référendum. En 2007, il a dû accepter des négociations directes avec le Front Polisario sous l’égide de l’ONU. Quatre rounds de négociations ont déjà eu lieu mais sans résultat. Des délégations du gouvernement marocain et du Front Polisario ont été réunies en août à Genève par l’envoyé spécial des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, pour préparer un cinquième round de négociations en vue de la mise en œuvre des résolutions des Nations unies pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
Quelques jours plus tard, les autorités marocaines ont profité du silence de la communauté internationale et de la complicité du gouvernement français pour continuer à violer les droits de l’Homme et réprimer la population sahraouie des territoires occupés. Black-out, emprisonnements, tortures, enlèvements, disparitions, maisons dévastées sont le lot quotidien des Sahraouis. Les associations sahraouies sont interdites. Les étudiants sahraouis dans les universités marocaines subissent également la répression. Les procès se multiplient, notamment contre les défenseurs sahraouis des droits de l’homme, avec de lourdes condamnations. Pour avoir participé à des manifestations pacifiques, les 9 membres du groupe dit de « Mohamed Yahia » ont été condamnés à des peines de prison ferme de 1, 4 et 15 ans. Ennaâma Asfari, défenseur sahraoui des droits de l’homme et co-président du CORELSO, a été arrêté le 14 août pour détention d’un porte-clés avec le drapeau sahraoui puis condamné à 4 mois de prison ferme pour « outrage à agent public ».
Du 15 au 18 septembre, des centaines de Sahraouis (notamment des jeunes et des femmes) ont manifesté de façon pacifique dans de nombreuses villes du Sahara occidental pour exprimer leur refus de l’occupation marocaine et leur volonté de faire respecter leur droit à l’autodétermination. Les forces d’occupation ont réagi avec brutalité : hommes et femmes blessés et torturés, enlèvements, maisons saccagées. Cette nouvelle vague de répression a été suivie par des arrestations arbitraires, de nouveaux procès avec des condamnations à des amendes et de la prison ferme.
Début octobre, des militants sahraouis ont été arrêtés à la frontière mauritanienne et leurs passeports confisqués pour les empêcher de partir à l’étranger témoigner de la situation dans leur pays. Le 8 octobre, sept responsables d’associations sahraouies des droits de l’Homme ont été enlevées sur l’aéroport de Casablanca dans l’avion qui les ramenait d’une visite dans les campements de réfugiés de Tindouf. Leurs portables ont été confisqués et leurs proches sont sans nouvelles. D’après le procureur du Roi , ils ont été arrêtés pour avoir porté « atteinte aux intérêts supérieurs de la Nation ». Le 13 octobre, Amnesty international a demandé leur libération immédiate car « ils sont détenus pour avoir exprimé pacifiquement leur soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui. Ce sont des prisonniers d’opinion ».
La situation dramatique du peuple sahraoui interpelle l’opinion publique mais les principaux médias ne voient rien, n’entendent rien, ne disent rien ! Les articles, les reportages ne manquent pas sur la chute du mur de Berlin mais pas un mot sur le mur marocain de 2700 km dans le désert qui sépare les familles sahraouies ! Le gouvernement français et l’Union européenne sont également sourds, aveugles et muets ! La communauté internationale ne peut pas rester spectatrice et apathique.
Face à la gravité de la situation, il faut développer la mobilisation pour briser le silence des médias, mettre un terme à la complicité de certains gouvernements à l’égard du Maroc et à l’inertie de l’Union européenne et des Nations unies pour que des pressions efficaces soient exercées sur le Maroc jusqu’à obtenir l’arrêt de la répression et le respect des libertés fondamentales dans les territoires occupés du Sahara occidental ainsi que la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis.
Comme l’ont confirmé de nombreux rapports (Haut-commissariat des Nations unies sur les droits de l’Homme en 2006, Human Rights Watch en 2008, Délégation ad hoc du Parlement européen sur le Sahara occidental en 2009), les violations des droits de l’Homme dans les territoires occupés découlent de la non application du droit à l’autodétermination.
Après 34 ans d’occupation ou d’exil, le peuple du Sahara occidental aspire à mettre fin au calvaire qui lui est imposé et à recouvrer ses droits, prioritairement le droit de décider de son avenir en toute liberté. Il a besoin de tout notre soutien.
Europe Solidaire Sans Frontières 16 octobre 2009
Par LE MAREC Jean-Paul
Après le retrait de l’Espagne en 1975, le Sahara occidental a été occupé par le Maroc en toute illégalité comme l’a confirmé la Cour internationale de La Haye. 34 ans après, aucun pays au monde ne reconnait la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. En 1991, le Maroc et le Front Polisario, seul représentant légitime du peuple sahraoui, ont conclu un accord, sous les auspices des Nations unies, fondé sur un plan de paix prévoyant un cessez-le-feu suivi d’un référendum d’autodétermination. Depuis cette date, le Maroc refuse de respecter ses engagements et multiplie les manœuvres, avec le soutien du gouvernement français, pour empêcher ce référendum. En 2007, il a dû accepter des négociations directes avec le Front Polisario sous l’égide de l’ONU. Quatre rounds de négociations ont déjà eu lieu mais sans résultat. Des délégations du gouvernement marocain et du Front Polisario ont été réunies en août à Genève par l’envoyé spécial des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, pour préparer un cinquième round de négociations en vue de la mise en œuvre des résolutions des Nations unies pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
Quelques jours plus tard, les autorités marocaines ont profité du silence de la communauté internationale et de la complicité du gouvernement français pour continuer à violer les droits de l’Homme et réprimer la population sahraouie des territoires occupés. Black-out, emprisonnements, tortures, enlèvements, disparitions, maisons dévastées sont le lot quotidien des Sahraouis. Les associations sahraouies sont interdites. Les étudiants sahraouis dans les universités marocaines subissent également la répression. Les procès se multiplient, notamment contre les défenseurs sahraouis des droits de l’homme, avec de lourdes condamnations. Pour avoir participé à des manifestations pacifiques, les 9 membres du groupe dit de « Mohamed Yahia » ont été condamnés à des peines de prison ferme de 1, 4 et 15 ans. Ennaâma Asfari, défenseur sahraoui des droits de l’homme et co-président du CORELSO, a été arrêté le 14 août pour détention d’un porte-clés avec le drapeau sahraoui puis condamné à 4 mois de prison ferme pour « outrage à agent public ».
Du 15 au 18 septembre, des centaines de Sahraouis (notamment des jeunes et des femmes) ont manifesté de façon pacifique dans de nombreuses villes du Sahara occidental pour exprimer leur refus de l’occupation marocaine et leur volonté de faire respecter leur droit à l’autodétermination. Les forces d’occupation ont réagi avec brutalité : hommes et femmes blessés et torturés, enlèvements, maisons saccagées. Cette nouvelle vague de répression a été suivie par des arrestations arbitraires, de nouveaux procès avec des condamnations à des amendes et de la prison ferme.
Début octobre, des militants sahraouis ont été arrêtés à la frontière mauritanienne et leurs passeports confisqués pour les empêcher de partir à l’étranger témoigner de la situation dans leur pays. Le 8 octobre, sept responsables d’associations sahraouies des droits de l’Homme ont été enlevées sur l’aéroport de Casablanca dans l’avion qui les ramenait d’une visite dans les campements de réfugiés de Tindouf. Leurs portables ont été confisqués et leurs proches sont sans nouvelles. D’après le procureur du Roi , ils ont été arrêtés pour avoir porté « atteinte aux intérêts supérieurs de la Nation ». Le 13 octobre, Amnesty international a demandé leur libération immédiate car « ils sont détenus pour avoir exprimé pacifiquement leur soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui. Ce sont des prisonniers d’opinion ».
La situation dramatique du peuple sahraoui interpelle l’opinion publique mais les principaux médias ne voient rien, n’entendent rien, ne disent rien ! Les articles, les reportages ne manquent pas sur la chute du mur de Berlin mais pas un mot sur le mur marocain de 2700 km dans le désert qui sépare les familles sahraouies ! Le gouvernement français et l’Union européenne sont également sourds, aveugles et muets ! La communauté internationale ne peut pas rester spectatrice et apathique.
Face à la gravité de la situation, il faut développer la mobilisation pour briser le silence des médias, mettre un terme à la complicité de certains gouvernements à l’égard du Maroc et à l’inertie de l’Union européenne et des Nations unies pour que des pressions efficaces soient exercées sur le Maroc jusqu’à obtenir l’arrêt de la répression et le respect des libertés fondamentales dans les territoires occupés du Sahara occidental ainsi que la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis.
Comme l’ont confirmé de nombreux rapports (Haut-commissariat des Nations unies sur les droits de l’Homme en 2006, Human Rights Watch en 2008, Délégation ad hoc du Parlement européen sur le Sahara occidental en 2009), les violations des droits de l’Homme dans les territoires occupés découlent de la non application du droit à l’autodétermination.
Après 34 ans d’occupation ou d’exil, le peuple du Sahara occidental aspire à mettre fin au calvaire qui lui est imposé et à recouvrer ses droits, prioritairement le droit de décider de son avenir en toute liberté. Il a besoin de tout notre soutien.
Europe Solidaire Sans Frontières 16 octobre 2009
De : Diaspora Saharaui vendredi 23 octobre 2009
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