Violations des droits de l’homme au Sahara Occidental
Kennedy ou la preuve par l’image
Par : Mohamed-Chérif LACHICHI
Si dans les camps de Tindouf en Algérie, la délégation américaine du Centre Robert-Kennedy a pu s’entretenir librement avec les réfugiés sahraouis, il en a été tout autrement dans les territoires occupés où il a été constaté, preuves à l’appui, des violations répétées des droits humains par les autorités marocaines.
Aussi, la mission d’information de la délégation américaine du Centre Robert-Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme, qui s’est déroulée du 24 au 31 août dernier au Sahara Occidental aura permis à ses membres de prendre toute la mesure des violations des droits de l’Homme perpétrées dans ce territoire occupé depuis 1975 par le Maroc.
Des photographies prises par la petite-fille de Robert Kennedy, Mariah-Cuomo Kennedy, qui faisait partie également de la délégation, sont, à cet égard, très éloquentes. La preuve par l’image pourrait-on dire.
En effet, ces témoignages flagrants montrent à Al-Ayoune, en territoires occupés, des éléments des services de sécurité marocains s’en prendre violemment à des femmes sahraouies qui voulaient, semble-t-il, prendre contact avec la délégation américaine. Même la petite-fille de Robert Kennedy, chargée de prendre des photos, n’a pas échappé à la violence des services marocains. Loin de se laisser intimider, le même jour, alors que la délégation était encore sur les lieux, Kerry Kennedy a fait paraître sur son blog, sur sa page facebook et sur le Huffington Post, un article où elle fait formellement état de ces violences. Elle révéla, ainsi, qu’un élément des services secrets marocains en civil a empêché sa fille de filmer le passage à tabac, par des policiers, d’une femme sahraouie qui voulait prendre attache avec la délégation américaine. L’agent en question a voulu saisir de force l’appareil photo Nikon. Mais c’était compter sans la ténacité de la petite-fille de “Bob” Kennedy qui, du haut de ses 17 printemps, ne s’en est pas laissé conter.
Photos compromettantes à l’appui
“Pourtant, à chaque fois, que Mariah tentait de prendre des photos “compromettantes”, les agents marocains s’empressaient de lui bloquer systématiquement la vue. Et quand elle voulait les photographier eux-mêmes, ils se protégeaient alors le visage”, révèle-t-elle. Et parmi les photos qu’elle a réussi à prendre, l’une d’elles montre clairement un groupe de femmes en melhfa multicolore, costume traditionnel sahraoui, essayant de prêter secours à la femme tabassée par des éléments identifiés comme des membres de la DST marocaine que Kerry Kennedy compare, sans ambages, à la Stasi, de triste mémoire. Montrées à la militante sahraouie, Aminatou Haïdar, lauréate en 2008 du prix des droits de l’Homme du Centre Robert-Kennedy, ces photos révèlent la présence d’un agent de la DST, un “moustachu” qui a pour nom Mohamed Al-Hosni, “celui-là même qui menace régulièrement son fils âgé de treize ans”, est-il précisé. Enfin, quelques heures après l’incident, deux membres de la délégation, en l’occurrence, Mary Lawlor et Eric Sottas, respectivement directrice de l’ONG irlandaise, Front Line Defenders et le fondateur de l'Organisation mondiale contre la torture dont le siège est en Suisse, ont tenu à se rendre à l'hôpital d’Al-Ayoune où ils ont pu visiter la victime qui s’est avérée être Soukaina Jed Ahlou, présidente du Forum des femmes sahraouies qu’ils ont trouvée, rapportent-ils, dans un état lamentable. Interpellé, un représentant du gouvernement marocain a estimé pour sa part, et malgré les faits, que tout ceci était de la “mise en scène” et de la “comédie” alors que les blessures, les contusions et les hématomes sur le visage de Soukaina Jed Ahlou étaient bien réels. Dans son article, Kerry Kennedy révèle, en outre, que sa délégation a eu droit, durant tout son séjour au Sahara Occidental, à une filature en règle et à un quadrillage sécuritaire. Ainsi, bien avant la rédaction de son rapport final, Kerry Kennedy a tiré déjà ses premières conclusions : “La violence à laquelle nous avons assisté n’est pas un incident isolé”, souligne-t-elle. Bien sûr, les autorités marocaines, qui dans ce cas d’espèce, ont perdu leur crédibilité au cours de cette mission d’information vont, à coup sûr, parler de partialité du “Clan Kennedy” qui ne finit pas de faire parler de lui.
Aussi, la mission d’information de la délégation américaine du Centre Robert-Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme, qui s’est déroulée du 24 au 31 août dernier au Sahara Occidental aura permis à ses membres de prendre toute la mesure des violations des droits de l’Homme perpétrées dans ce territoire occupé depuis 1975 par le Maroc.
Des photographies prises par la petite-fille de Robert Kennedy, Mariah-Cuomo Kennedy, qui faisait partie également de la délégation, sont, à cet égard, très éloquentes. La preuve par l’image pourrait-on dire.
En effet, ces témoignages flagrants montrent à Al-Ayoune, en territoires occupés, des éléments des services de sécurité marocains s’en prendre violemment à des femmes sahraouies qui voulaient, semble-t-il, prendre contact avec la délégation américaine. Même la petite-fille de Robert Kennedy, chargée de prendre des photos, n’a pas échappé à la violence des services marocains. Loin de se laisser intimider, le même jour, alors que la délégation était encore sur les lieux, Kerry Kennedy a fait paraître sur son blog, sur sa page facebook et sur le Huffington Post, un article où elle fait formellement état de ces violences. Elle révéla, ainsi, qu’un élément des services secrets marocains en civil a empêché sa fille de filmer le passage à tabac, par des policiers, d’une femme sahraouie qui voulait prendre attache avec la délégation américaine. L’agent en question a voulu saisir de force l’appareil photo Nikon. Mais c’était compter sans la ténacité de la petite-fille de “Bob” Kennedy qui, du haut de ses 17 printemps, ne s’en est pas laissé conter.
Photos compromettantes à l’appui
“Pourtant, à chaque fois, que Mariah tentait de prendre des photos “compromettantes”, les agents marocains s’empressaient de lui bloquer systématiquement la vue. Et quand elle voulait les photographier eux-mêmes, ils se protégeaient alors le visage”, révèle-t-elle. Et parmi les photos qu’elle a réussi à prendre, l’une d’elles montre clairement un groupe de femmes en melhfa multicolore, costume traditionnel sahraoui, essayant de prêter secours à la femme tabassée par des éléments identifiés comme des membres de la DST marocaine que Kerry Kennedy compare, sans ambages, à la Stasi, de triste mémoire. Montrées à la militante sahraouie, Aminatou Haïdar, lauréate en 2008 du prix des droits de l’Homme du Centre Robert-Kennedy, ces photos révèlent la présence d’un agent de la DST, un “moustachu” qui a pour nom Mohamed Al-Hosni, “celui-là même qui menace régulièrement son fils âgé de treize ans”, est-il précisé. Enfin, quelques heures après l’incident, deux membres de la délégation, en l’occurrence, Mary Lawlor et Eric Sottas, respectivement directrice de l’ONG irlandaise, Front Line Defenders et le fondateur de l'Organisation mondiale contre la torture dont le siège est en Suisse, ont tenu à se rendre à l'hôpital d’Al-Ayoune où ils ont pu visiter la victime qui s’est avérée être Soukaina Jed Ahlou, présidente du Forum des femmes sahraouies qu’ils ont trouvée, rapportent-ils, dans un état lamentable. Interpellé, un représentant du gouvernement marocain a estimé pour sa part, et malgré les faits, que tout ceci était de la “mise en scène” et de la “comédie” alors que les blessures, les contusions et les hématomes sur le visage de Soukaina Jed Ahlou étaient bien réels. Dans son article, Kerry Kennedy révèle, en outre, que sa délégation a eu droit, durant tout son séjour au Sahara Occidental, à une filature en règle et à un quadrillage sécuritaire. Ainsi, bien avant la rédaction de son rapport final, Kerry Kennedy a tiré déjà ses premières conclusions : “La violence à laquelle nous avons assisté n’est pas un incident isolé”, souligne-t-elle. Bien sûr, les autorités marocaines, qui dans ce cas d’espèce, ont perdu leur crédibilité au cours de cette mission d’information vont, à coup sûr, parler de partialité du “Clan Kennedy” qui ne finit pas de faire parler de lui.
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