Wednesday, September 28, 2011

dakhla refuse l occupation


Sahara Occidental:
Dakhla refuse l’occupation
Publié le 28/09/2011-CenterBlog-boukrine

Le Maroc ne semble pas disposé à comprendre qu’une simple étincelle peut mettre le feu au Sahara Occidental. A fortiori un match de football entre une équipe locale et une équipe de la « métropole ». Comme celui de dimanche dernier entre le Mouloudia Dakhla et Chabab Mohammadia, une équipe de Casablanca qui a fait déborder le vase. C’est la deuxième fois que Dakhla est le théâtre des violences. En février dernier, la force occupante a du annuler l’organisation d’un festival culturel « mer et désert » pour limiter les dégâts. Ban Ki-moon, a dépêché son Représentant spécial, Abdelaziz Hani, sur les lieux pour s’enquérir de la tragédie

« Certaines personnes peuvent chercher à profiter de ces émeutes pour répandre l'instabilité » déclare Khalid Naciri, le ministre de la Communication, pointant du doigt les « activistes » sahraouis, partisans de l’indépendance de leur pays occupé depuis 1975. Taïeb Cherkaoui, son collègue de l’intérieur, le regard rivé sur le démantèlement, le 8 novembre 2010, d'un camp de sahraouis près d’El Ayoun qui fait des dizaines de morts, s'est déplacé lundi soir sur les lieux. Il a rencontré les notables sahraouis, et, ordonné, comme de tradition, l'ouverture d'une enquête judiciaire pour ….déterminer les responsabilités. Les colons marocains appuyés par les forces d’occupation ne ratent aucune occasion, y compris un match de football, pour s’en prendre aux Sahraouis. Selon l’agence de presse sahraouie (SPS), les affrontements ont commencé après un sit in organisé pour dénoncer l'agression dont ont fait l'objet des Sahraouis au stade de Dakhla lors de la rencontre de football. « Un groupe d'extrémistes parmi les colons marocains ont agressé des Sahraouis malgré la présence des forces royales qui n'ont fait qu'encercler le lieu ». Depuis ? Les sahraouis de Dakhla, sud-ouest du Sahara Occidental, ont été purement et simplement interdits d’entrée et de sortie de la ville à l’issue d’une protesta qui a dégénéré en affrontements de rues jusqu’au couvre feu imposé mardi soir dans les quartiers sahraouis de la ville par les militaires qui ont reçu des renforts par camions et avions. Bilan: 8 morts et 15 blessés. Selon l’Association sahraouie (ASVDH) même les maisons et une école privée appartenant à un sahraoui n’ont pas été épargnées. Selon certains médias, plusieurs véhicules ont été incendiés et nombre de magasins ont été saccagés. Dans leur fureur, ils y ont mis le feu. Comme lors des événements d’El Ayoun, les sahraouis qui rejettent l’autonomie que leur proposent les Marocains veulent s’installer en dehors de la ville.

Selon les Sahraouis, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, n’est pas resté sourd à l’appel que lui a lancé le président sahraoui, M. Mohamed Abdel Aziz pour « sauver de la répression marocaine la vie des civils sahraouis sans défense ». Il a dépêché à Dakhla son Représentant spécial pour le Sahara occidental, M. Abdelaziz Hani, qui réside à El Ayoun, pour s’enquérir des événements tragiques. En outre, la 4ème Commission pour les questions de décolonisation, dont celle du Sahara occidental, tiendra ses travaux du 3 au10 octobre prochain et Christopher Ross, l'Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, présentera le 11 octobre prochain son rapport devant le Conseil de sécurité sur le processus des négociations entre le Front Polisario et le Maroc. Un processus auquel le Front Polisario adhère. A la différence de la partie marocaine qui « marque de fortes réticences ». Notamment quant à la tenue d’une réunion fin octobre, début novembre. La communauté internationale qui les yeux braqués sur le conflit israélo-palestinien, le printemps arabe et la crise de l’euro, assumera t-elle enfin ses responsabilités ? Le retour aux armes brandi par les sahraouis, pourrait vite apparaître comme la seule option si l'impasse dans laquelle ils se trouvent persiste. « L’exaspération et la frustration risquent de conduire à l'irréparable, prévient le Premier ministre, Abdelkader Taleb Oumar

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