les aveux de l’envoyé spécial de Ban Ki-moon
par Ali Babès
L’impasse diplomatique dans le dernier dossier de décolonisation en Afrique semble être consommée, sil’on en croit les propos de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Peter van Walsun. En visite dans les territoires libérés du Sahara occidental, il a déclaré en marge de ses entretiens avec les responsables sahraouis, dont le président Mohamed Abdelaziz, que « les positions des parties au conflit du Sahara occidental, le Maroc et le Front Polisario, sont encore très éloignées ». L’envoyé personnel de M. Ban Ki Moon a ajouté que « je n’ai pas de nouveau plan pour sortir de l’impasse ».
Cet aveu d’échec est significatif surtout de la position contreproductive marocaine qui a délité graduellement les principales recommandations du Conseil de sécurité, et pratiquement fait désespérer la communauté internationale quant à une issue pacifique et démocratique de cette question. Selon Walsum, qui effectue une tournée dans la région en prélude à un 4e round de discussions maroco-sahraoui dans le cadre du processus de Manhasset, « il ne sera pas utile de proposer quelque chose qui sera nécessairement rejetée par l’une ou l’autre des deux parties ». En fait, il occulte, peut-être délibérément, les positions sinon figées, du moins contreproductives du Royaume du Maroc qui refuse d’appliquer les résolutions du Conseil de sécurité, et, surtout, le plan de paix onusien qui préconise la tenue d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental.
Dans son dernier rapport sur le Sahara occidental, présenté le 25 janvier au Conseil de sécurité, M. Ban Ki-Moon a relevé que les parties au conflit « ont continué d’exprimer de fortes divergences de vues sur les questions fondamentales en jeu ».
Pour rappel, le Conseil de sécurité de l’Onu, chargé du règlement du conflit au Sahara occidental, avait adopté en 2007 deux résolutions, la 1754 et la 1783, appelant le Maroc et le Polisario à engager des négociations directes sans conditions préalables pour parvenir à une « solution politique mutuellement acceptable qui assure le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ». Une recommandation qui a donné lieu aux discussions de Manhasset, des discussions grenouillées par le Maroc qui s’est présenté avec un Plan d’Autonomie calqué sur le modèle espagnol et qu’il veut appliquer au Sahara occidental comme solution incontournable pour clore définitivement ce dossier. Car si l’envoyé personnel du SG de l’ONU au Sahara occidentale est poussé à désespérer quant à une éclaircie sur cette question qui ouvrirait la voie à un règlement démocratique, conforme aux attentes de la communauté internationale, c’est vraisemblablement du fait de la position d’une des deux parties qui reste arc-boutée sur des revendications éculées, non conformes à la légalité internationale et spoliant le droit d’un peuple à décider lui-même de son avenir politique. Hier, le Front Polisario a réaffirmé que sa proposition de règlement de ce conflit vieux maintenant de plus de 30 ans, « prend en considération le réalisme politique » ainsi que le droit international. Selon un des membres de la direction du Polisario, M’hamed Khadad, « notre proposition prend en considération le réalisme politique tout comme elle est en harmonie avec le droit international et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Le Front Polisario, pour prouver sa bonne foi à faire avancer les choses vers un règlement rapide et démocratique de ce conflit, avait annoncé sa disponibilité à négocier directement avec le Maroc, sous les auspices de l’Onu, pour « la mise en œuvre d’un référendum d’autodétermination authentique. Le Front Polisario et le Maroc doivent se retrouver à nouveau à Manhasset, début mars prochain, pour un 4e round de discussions. Il reste que, dans ce conflit qui n’a que trop duré, le Conseil de sécurité de l’ONU devrait également prendre ses responsabilités pour faire avancer ce dernier dossier de décolonisation en Afrique. (© le Quotidien d’Oran)
L’impasse diplomatique dans le dernier dossier de décolonisation en Afrique semble être consommée, sil’on en croit les propos de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Peter van Walsun. En visite dans les territoires libérés du Sahara occidental, il a déclaré en marge de ses entretiens avec les responsables sahraouis, dont le président Mohamed Abdelaziz, que « les positions des parties au conflit du Sahara occidental, le Maroc et le Front Polisario, sont encore très éloignées ». L’envoyé personnel de M. Ban Ki Moon a ajouté que « je n’ai pas de nouveau plan pour sortir de l’impasse ».
Cet aveu d’échec est significatif surtout de la position contreproductive marocaine qui a délité graduellement les principales recommandations du Conseil de sécurité, et pratiquement fait désespérer la communauté internationale quant à une issue pacifique et démocratique de cette question. Selon Walsum, qui effectue une tournée dans la région en prélude à un 4e round de discussions maroco-sahraoui dans le cadre du processus de Manhasset, « il ne sera pas utile de proposer quelque chose qui sera nécessairement rejetée par l’une ou l’autre des deux parties ». En fait, il occulte, peut-être délibérément, les positions sinon figées, du moins contreproductives du Royaume du Maroc qui refuse d’appliquer les résolutions du Conseil de sécurité, et, surtout, le plan de paix onusien qui préconise la tenue d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental.
Dans son dernier rapport sur le Sahara occidental, présenté le 25 janvier au Conseil de sécurité, M. Ban Ki-Moon a relevé que les parties au conflit « ont continué d’exprimer de fortes divergences de vues sur les questions fondamentales en jeu ».
Pour rappel, le Conseil de sécurité de l’Onu, chargé du règlement du conflit au Sahara occidental, avait adopté en 2007 deux résolutions, la 1754 et la 1783, appelant le Maroc et le Polisario à engager des négociations directes sans conditions préalables pour parvenir à une « solution politique mutuellement acceptable qui assure le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ». Une recommandation qui a donné lieu aux discussions de Manhasset, des discussions grenouillées par le Maroc qui s’est présenté avec un Plan d’Autonomie calqué sur le modèle espagnol et qu’il veut appliquer au Sahara occidental comme solution incontournable pour clore définitivement ce dossier. Car si l’envoyé personnel du SG de l’ONU au Sahara occidentale est poussé à désespérer quant à une éclaircie sur cette question qui ouvrirait la voie à un règlement démocratique, conforme aux attentes de la communauté internationale, c’est vraisemblablement du fait de la position d’une des deux parties qui reste arc-boutée sur des revendications éculées, non conformes à la légalité internationale et spoliant le droit d’un peuple à décider lui-même de son avenir politique. Hier, le Front Polisario a réaffirmé que sa proposition de règlement de ce conflit vieux maintenant de plus de 30 ans, « prend en considération le réalisme politique » ainsi que le droit international. Selon un des membres de la direction du Polisario, M’hamed Khadad, « notre proposition prend en considération le réalisme politique tout comme elle est en harmonie avec le droit international et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Le Front Polisario, pour prouver sa bonne foi à faire avancer les choses vers un règlement rapide et démocratique de ce conflit, avait annoncé sa disponibilité à négocier directement avec le Maroc, sous les auspices de l’Onu, pour « la mise en œuvre d’un référendum d’autodétermination authentique. Le Front Polisario et le Maroc doivent se retrouver à nouveau à Manhasset, début mars prochain, pour un 4e round de discussions. Il reste que, dans ce conflit qui n’a que trop duré, le Conseil de sécurité de l’ONU devrait également prendre ses responsabilités pour faire avancer ce dernier dossier de décolonisation en Afrique. (© le Quotidien d’Oran)
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