L’entrée de la question du Sahara Occidental dans un stade crucial a poussé le roi du Maroc à l’apparition sur la scène de bataille au Conseil de Sécurité. Il est intervenu personnellement pour appeler le Secrétaire Général de l’ONU et menacer d’expulser la mission de paix onusienne au Sahara Occidental, MINURSO.
La raison se trouve dans le contenu du rapport soumis par Ban Ki-moon au Conseil de Sécurité. Un rapport qui marque un tournant dans l’approche onusienne de la solution du conflit du Sahara Occidental. Rapport qui recommande pour la première fois la création d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme et la nécessité d’une exploitation équitable des ressources naturelles du Sahara Occidental.
Depuis la publication du rapport préliminaire du Chef de l’ONU, le roi du Maroc joue sur les cordes de l’intransigeance, les menaces et le chantage vis-à-vis de la communauté internationale à la veille des débats du Conseil de Sécurité sur la question sahraouie. Mohammed VI tente, de la sorte, d'interférer dans ce débat avec le langage de l’escalade.
La nomination d’un nouvel ambassadeur du Maroc aux Nations Unies rentre dans ce cadre. Un comportement qui, aux yeux du Comité Péruvien de solidarité avec le peuple sahraoui, relève de «l’insolence » et d’un état d’isolement sur la scène internationale qui pousse le Maroc à critiquer et menacer les Nations Unies en vue de faire obstruction à ses efforts pour la solution du conflit du Sahara Occidental.
Le roi du Maroc n’est pas à l’aise face à la détermination de l’ONU de garder la question du Sahara Occidental en tant que problème de décolonisation dont la solution doit être basée sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
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