11/06/2008
Assemblée générale
AG/COL/3177
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York
Comité spécial chargé d’étudier la situation
en ce qui concerne l’application de la Déclaration
sur l’octroi de l’indépendance aux pays
et aux peuples coloniaux
Reprise de la session
6e séance – matin
LE COMITÉ DES VINGT-QUATRE EXAMINE LES QUESTIONS DU SAHARA OCCIDENTAL, DE GUAM ET DES ÎLES VIERGES AMÉRICAINES
Il adopte sans vote un projet de résolution sur les renseignements relatifs aux territoires non autonomes que doivent fournir au Secrétaire général les puissances administrantes
Le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux (Comité des Vingt-Quatre) a examiné ce matin, au deuxième jour de sa reprise de session, les questions du Sahara occidental, de Guam et des îles Vierges américaines.
Au cours de cette séance, le Comité a adopté un projet de résolution portant sur les renseignements relatifs aux territoires non autonomes communiqués en vertu de l’alinéa e de l’Article 73 de la Charte des Nations Unies.
La situation au Sahara occidental figure sur la liste des 16 territoires qui demeurent à ce jour non autonomes et pour lesquels l’ONU s’est engagée, par le biais du Comité spécial, à mettre en œuvre les conditions nécessaires à l’autonomie.
Intervenant sur cette question, Ahmed Boukhari, le représentant du Front populaire pour la libération de la Saguia el-Hamra et du Rio de Oro (Front POLISARIO), a qualifié d’« anachronisme » le conflit au Sahara occidental, qui est une conséquence, selon lui, de l’occupation marocaine, elle-même juridiquement infondée depuis son origine. Estimant que seule la négociation, sous les auspices de l’ONU, permettra de parvenir à une solution politique mutuellement acceptable et qui garantisse au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination, le pétitionnaire a regretté que le Maroc « refuse les nombreux plans de paix approuvés par le Conseil de sécurité et le Front POLISARIO depuis des décennies ».
Convaincu que la voie référendaire est la plus à même d’instaurer à terme entre les deux pays une relation propice à un développement socioéconomique mutuel et à stabiliser la région, Ahmed Boukhari a souhaité que les Nations Unies poursuivent, dans le respect de la légalité internationale, le Cycle de négociations de Manhasset.
Une pétitionnaire de Guam est par ailleurs intervenue pour faire entendre la voix du peuple autochtone chamorro, « dont les origines sur l’île remontent à 4 000 ans ». Mme Flores Perez a stigmatisé les effets de la militarisation de l’île par les Forces armées des États-Unis, dont l’afflux de troupes et d’équipements va à l’encontre des intérêts des citoyens de Guam et constitue une violation de l’Article 73 de la Charte de l’ONU visant à assurer la transition de la colonisation des peuples vers leur liberté. La pétitionnaire a demandé au Comité spécial et à l’Instance permanente sur les questions autochtones de réaffirmer le droit inaliénable du peuple chamorro de Guam à l’autodétermination et de dénoncer la souveraineté militaire et politique exercée par les États-Unis sur l’île.
Juliette Chinaud, pétitionnaire des îles Vierges américaines, a elle aussi souhaité que l’Organisation des Nations Unies réaffirme son engagement à rester active, par le biais du Comité des Vingt-Quatre, pour parvenir à l’autodétermination des 16 territoires non autonomes qui figurent toujours à son ordre du jour.
Avant cela, Mme Chinaud avait déploré les arrangements conclus entre les États-Unis et le Gouvernorat des îles Vierges, et qui ont pour seul objectif, selon elle, de bloquer le processus de décolonisation et de maintenir le statu quo.
Au cours de la séance tenue ce matin, le Comité des Vingt-Quatre a adopté sans vote un projet de résolution par lequel l’Assemblée générale demanderait aux puissances administrantes de communiquer régulièrement au Secrétaire général les renseignements visés à l’alinéa e de l’Article 73 de la Charte et soulignerait qu’il importe que le Comité soit informé des vues et des vœux des peuples des territoires non autonomes. Elle réaffirmerait aussi qu’il incombe auxdites puissances de promouvoir le développement économique et social et de préserver l’identité culturelle des territoires, et elle les prierait de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger l’environnement des territoires. L’Assemblée générale prieraitégalement le Comité spécial de collaborer avec le Conseil économique et social et ses organes subsidiaires intergouvernementaux, dans le cadre de leurs mandats respectifs, aux fins de l’échange d’informations sur l’évolution de la situation dans les territoires non autonomes.
Le Comité spécial poursuivra ses travaux demain, jeudi, le 12 juin, à 10 heures.
QUESTION DU SAHARA OCCIDENTAL
Déclarations
Le représentant de Cuba a déclaré que la situation du peuple sahraoui, en lutte depuis 30 ans pour pouvoir exercer son droit à l’autodétermination, continue de relever de la responsabilité directe des Nations Unies. Il s’agit d’une question de décolonisation dont l’issue repose sur l’application pleine et entière de la résolution 1415 de l’Assemblée générale, a dit le représentant. Il a estimé que le peuple sahraoui doit pouvoir choisir son avenir sans subir de pression, comme le prévoient plus de 40 résolutions adoptées depuis que le Sahara occidental a été placé sur la liste des territoires non autonomes de l’ONU en 1976. Le peuple sahraoui a besoin de l’appui de la communauté internationale, a-t-il ajouté. (...) lire la suite sur le lien: http://www.un.org/News/fr-press/docs/2008/AGCOL3177.doc.htm
Assemblée générale
AG/COL/3177
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York
Comité spécial chargé d’étudier la situation
en ce qui concerne l’application de la Déclaration
sur l’octroi de l’indépendance aux pays
et aux peuples coloniaux
Reprise de la session
6e séance – matin
LE COMITÉ DES VINGT-QUATRE EXAMINE LES QUESTIONS DU SAHARA OCCIDENTAL, DE GUAM ET DES ÎLES VIERGES AMÉRICAINES
Il adopte sans vote un projet de résolution sur les renseignements relatifs aux territoires non autonomes que doivent fournir au Secrétaire général les puissances administrantes
Le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux (Comité des Vingt-Quatre) a examiné ce matin, au deuxième jour de sa reprise de session, les questions du Sahara occidental, de Guam et des îles Vierges américaines.
Au cours de cette séance, le Comité a adopté un projet de résolution portant sur les renseignements relatifs aux territoires non autonomes communiqués en vertu de l’alinéa e de l’Article 73 de la Charte des Nations Unies.
La situation au Sahara occidental figure sur la liste des 16 territoires qui demeurent à ce jour non autonomes et pour lesquels l’ONU s’est engagée, par le biais du Comité spécial, à mettre en œuvre les conditions nécessaires à l’autonomie.
Intervenant sur cette question, Ahmed Boukhari, le représentant du Front populaire pour la libération de la Saguia el-Hamra et du Rio de Oro (Front POLISARIO), a qualifié d’« anachronisme » le conflit au Sahara occidental, qui est une conséquence, selon lui, de l’occupation marocaine, elle-même juridiquement infondée depuis son origine. Estimant que seule la négociation, sous les auspices de l’ONU, permettra de parvenir à une solution politique mutuellement acceptable et qui garantisse au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination, le pétitionnaire a regretté que le Maroc « refuse les nombreux plans de paix approuvés par le Conseil de sécurité et le Front POLISARIO depuis des décennies ».
Convaincu que la voie référendaire est la plus à même d’instaurer à terme entre les deux pays une relation propice à un développement socioéconomique mutuel et à stabiliser la région, Ahmed Boukhari a souhaité que les Nations Unies poursuivent, dans le respect de la légalité internationale, le Cycle de négociations de Manhasset.
Une pétitionnaire de Guam est par ailleurs intervenue pour faire entendre la voix du peuple autochtone chamorro, « dont les origines sur l’île remontent à 4 000 ans ». Mme Flores Perez a stigmatisé les effets de la militarisation de l’île par les Forces armées des États-Unis, dont l’afflux de troupes et d’équipements va à l’encontre des intérêts des citoyens de Guam et constitue une violation de l’Article 73 de la Charte de l’ONU visant à assurer la transition de la colonisation des peuples vers leur liberté. La pétitionnaire a demandé au Comité spécial et à l’Instance permanente sur les questions autochtones de réaffirmer le droit inaliénable du peuple chamorro de Guam à l’autodétermination et de dénoncer la souveraineté militaire et politique exercée par les États-Unis sur l’île.
Juliette Chinaud, pétitionnaire des îles Vierges américaines, a elle aussi souhaité que l’Organisation des Nations Unies réaffirme son engagement à rester active, par le biais du Comité des Vingt-Quatre, pour parvenir à l’autodétermination des 16 territoires non autonomes qui figurent toujours à son ordre du jour.
Avant cela, Mme Chinaud avait déploré les arrangements conclus entre les États-Unis et le Gouvernorat des îles Vierges, et qui ont pour seul objectif, selon elle, de bloquer le processus de décolonisation et de maintenir le statu quo.
Au cours de la séance tenue ce matin, le Comité des Vingt-Quatre a adopté sans vote un projet de résolution par lequel l’Assemblée générale demanderait aux puissances administrantes de communiquer régulièrement au Secrétaire général les renseignements visés à l’alinéa e de l’Article 73 de la Charte et soulignerait qu’il importe que le Comité soit informé des vues et des vœux des peuples des territoires non autonomes. Elle réaffirmerait aussi qu’il incombe auxdites puissances de promouvoir le développement économique et social et de préserver l’identité culturelle des territoires, et elle les prierait de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger l’environnement des territoires. L’Assemblée générale prieraitégalement le Comité spécial de collaborer avec le Conseil économique et social et ses organes subsidiaires intergouvernementaux, dans le cadre de leurs mandats respectifs, aux fins de l’échange d’informations sur l’évolution de la situation dans les territoires non autonomes.
Le Comité spécial poursuivra ses travaux demain, jeudi, le 12 juin, à 10 heures.
QUESTION DU SAHARA OCCIDENTAL
Déclarations
Le représentant de Cuba a déclaré que la situation du peuple sahraoui, en lutte depuis 30 ans pour pouvoir exercer son droit à l’autodétermination, continue de relever de la responsabilité directe des Nations Unies. Il s’agit d’une question de décolonisation dont l’issue repose sur l’application pleine et entière de la résolution 1415 de l’Assemblée générale, a dit le représentant. Il a estimé que le peuple sahraoui doit pouvoir choisir son avenir sans subir de pression, comme le prévoient plus de 40 résolutions adoptées depuis que le Sahara occidental a été placé sur la liste des territoires non autonomes de l’ONU en 1976. Le peuple sahraoui a besoin de l’appui de la communauté internationale, a-t-il ajouté. (...) lire la suite sur le lien: http://www.un.org/News/fr-press/docs/2008/AGCOL3177.doc.htm
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