Maroc/Sahara occidental. Libération d’un défenseur sahraoui, mais permanence des obstacles à la défense des droits humains 17 juin 2008
Amnesty International se félicite de la libération, après deux années passées en prison, de Brahim Sabbar, important défenseur sahraoui des droits humains et salue sa détermination à poursuivre son combat en faveur des droits humains. Toutefois, l’organisation déplore la forte présence policière autour de Brahim Sabbar, qui empêche ses amis et les militants de lui rendre visite.Des témoins ont rapporté à Amnesty International qu’un fourgon de police bloquait l’entrée de la maison où Brahim Sabbar se repose ; des policiers auraient même giflé au moins deux personnes qui voulaient lui rendre visite, en disant qu’ils avaient reçu l’ordre de ne laisser entrer personne.Brahim Sabbar, secrétaire général de l’Association sahraouie des victimes de violations graves commises par l’État marocain (ASVDH), a été libéré après avoir effectué deux peines de prison qui lui avaient été infligées à l’issue de procès inéquitables, à caractère politique selon Amnesty International. L’organisation considère qu’il y a de grandes probabilités qu’il ait été emprisonné pour avoir exercé de façon pacifique son droit à la liberté d’expression et de réunion et pour avoir fait campagne en faveur du respect de ce droit.L’emprisonnement de Brahim Sabbar est représentatif des obstacles que continuent de rencontrer les membres de groupes sahraouis de défense des droits humains en raison de leur rôle dans la collecte et la diffusion d’informations sur les violations passées et présentes des droits humains au Sahara occidental, et de leur défense des droits de ce peuple à l’autodétermination. Brahim Sabbar a été reconnu coupable, entre autres, « d’appartenance à une organisation non autorisée », en l’occurrence l’ASVDH, qui collecte des informations sur les allégations actuelles d’atteintes aux droits humains par les autorités marocaines et réclame justice pour les Sahraouis victimes de disparitions forcées au cours des décennies écoulées. Brahim Sabbar lui-même a été victime de disparition forcée entre 1981 et 1991.
Les groupes sahraouis de défense des droits humains se heurtent à de nombreuses difficultés dans leur action , n’ayant pu s’enregistrer légalement en raison d’obstacles administratifs à caractère politique...(pour lire la suite: http://asvdh.net/?p=502 )
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