Le militant sahraoui des droits de l'homme Brahim Dahane, détenu dans une prison marocaine, vient de remporter le prix suédois «Per Angers» pour l'année 2009 pour ses efforts dans la défense des droits de l'homme au Sahara occidental, nous apprend l'agence de presse sahraouie SPS, reprise par l'APS.
La commission internationale des juristes, qui décerne ce prix créé par le gouvernement suédois estime quant à elle que «le militant Brahim Dahane, actuellement détenu au Maroc, a risqué sa vie en recourant à des moyens pacifiques pour défendre les droits de l'homme au Sahara occidental».
Ironie de l'histoire, le directeur du «forum Histoire vivante» et président du jury, Frank Axel, a révélé dans la foulée que la commission avait retenu le nom de Brahim Dahane depuis le mois de septembre mais elle ne s'attendait pas à ce qu'il soit de nouveau incarcéré !».
Ni le très respectable président du jury, ni l'honorable institution qu'il dirige, ni le gouvernement suédois dont on connaît l'attachement légendaire aux valeurs humaines les plus nobles, ne sont soupçonnables de complicité dans le jeu trouble qui consiste à faire diversion sur la nature de la question sahraouie.
Le débat est pourtant aussi vieux que l'histoire des colonisations et le Sahara occidental est un problème de décolonisation, des fois qu'il serait encore utile de le rappeler.
Si les services de sécurité se permettent d'arrêter un sahraoui, «quand bien même» il serait un militant des droits de l'homme, et le jeter en prison cycliquement, c'est d'abord parce que le Maroc occupe son pays en violation de toutes les règles internationales.
Tout comme les réfugiés sahraouis sont régulièrement guettés par une catastrophe alimentaire et sanitaire parce qu'ils ont été contraints à l'exil et chassés de leurs terres dans l'une des plus honteuses expéditions guerrières de la fin du siècle.
Les organisations humanitaires et le réseau associatif international solidaire avec les sahraouis peuvent certes s'en tenir à leur stricte vocation.
Elles ne doivent cependant pas contribuer, par mégarde ou à dessein, à pervertir la nature d'un problème en amplifiant la «question humanitaire» au détriment de l'essentiel, c'est-à-dire la matrice politique d'une tragédie qui n'arrête pas d'interpeller la conscience du monde.
Si l'aide humanitaire et la dénonciation des atteintes aux droits de l'homme sont incapables de prolonger l'impact de leur action vers le droit des sahraouis à l'autodétermination, elles aideront d'une manière ou d'une autre au maintien du statu quo : le fait accompli de l'occupation.
laouarisliman@gmail.com Slimane Laouari
La commission internationale des juristes, qui décerne ce prix créé par le gouvernement suédois estime quant à elle que «le militant Brahim Dahane, actuellement détenu au Maroc, a risqué sa vie en recourant à des moyens pacifiques pour défendre les droits de l'homme au Sahara occidental».
Ironie de l'histoire, le directeur du «forum Histoire vivante» et président du jury, Frank Axel, a révélé dans la foulée que la commission avait retenu le nom de Brahim Dahane depuis le mois de septembre mais elle ne s'attendait pas à ce qu'il soit de nouveau incarcéré !».
Ni le très respectable président du jury, ni l'honorable institution qu'il dirige, ni le gouvernement suédois dont on connaît l'attachement légendaire aux valeurs humaines les plus nobles, ne sont soupçonnables de complicité dans le jeu trouble qui consiste à faire diversion sur la nature de la question sahraouie.
Le débat est pourtant aussi vieux que l'histoire des colonisations et le Sahara occidental est un problème de décolonisation, des fois qu'il serait encore utile de le rappeler.
Si les services de sécurité se permettent d'arrêter un sahraoui, «quand bien même» il serait un militant des droits de l'homme, et le jeter en prison cycliquement, c'est d'abord parce que le Maroc occupe son pays en violation de toutes les règles internationales.
Tout comme les réfugiés sahraouis sont régulièrement guettés par une catastrophe alimentaire et sanitaire parce qu'ils ont été contraints à l'exil et chassés de leurs terres dans l'une des plus honteuses expéditions guerrières de la fin du siècle.
Les organisations humanitaires et le réseau associatif international solidaire avec les sahraouis peuvent certes s'en tenir à leur stricte vocation.
Elles ne doivent cependant pas contribuer, par mégarde ou à dessein, à pervertir la nature d'un problème en amplifiant la «question humanitaire» au détriment de l'essentiel, c'est-à-dire la matrice politique d'une tragédie qui n'arrête pas d'interpeller la conscience du monde.
Si l'aide humanitaire et la dénonciation des atteintes aux droits de l'homme sont incapables de prolonger l'impact de leur action vers le droit des sahraouis à l'autodétermination, elles aideront d'une manière ou d'une autre au maintien du statu quo : le fait accompli de l'occupation.
laouarisliman@gmail.com Slimane Laouari
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