Des officiels marocains intoxiqués, un jeune activiste sahraoui sauvagement assassiné, des services secrets accusés de barbouzerie, une étrange affaire aux allures de mauvais polar secoue le Sahara Occidental.
«Une cinquantaine de personnes ont été hospitalisées, vendredi 18 mai, des suites d’une intoxication alimentaire en marge d’un événement officiel à Laâyoune. Deux ministres du gouvernement Benkirane, qui ont pris part au déjeuner, ont toutefois été épargnés», rapporte TelQuel. Mais l’affaire serait plus complexe si l’on en croit des sources proches des indépendantistes sahraouis comme l’avance Western Sahara Human Rights Watch (WSHR).
Hamdi Tarfaoui, un jeune sahraoui de 36 ans, fonctionnaire à la sous-préfecture de Laâyoune, qui avait participé aux agappes et s’était violemment pris aux officiels présents les accusant de corruption, avait depuis subitement disparu.
Les autorités marocaines ont annoncé la découverte de son corps découpé en morceaux. Selon la police, son assassin l’avait tué à la suite d'une beuverie.
WSHR donne une toute autre version des faits.
Pour le site proche du Polisario, «les services secrets marocains ont enlevé Hamdi et l'ont accusé d'être derrière l'empoisonnement des personnes invitées. Les enquêteurs l'ont ensuite tué et tenté de se débarrasser de son corps».
Dans un communiqué relayé par l’agence officielle algérienne APS, Mohamed Abdelaziz, le chef du Front Polisario qui en appelle à l’ONU met en doute la version officielle des autorités marocaines. Il y souligne que «tout met en avant l’hypothèse d’un acte criminel commandité».
Simple fait divers monté en épingle par le Polisario au moment où le Maroc est interpellé aux Nations-Unies sur ses manquements aux Droits de l’Homme au Sahara Occidental, bavure policière d’enquêteurs trop zélés ou meurtre politique? L’affaire est loin d’être éclaircie.
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