Monday, August 13, 2012

EMBARRAS ROYAL

EMBARRAS ROYAL


La décision du Maroc de retirer sa «confiance» à Christopher Ross, l'émissaire personnel du secrétaire général de l'Onu pour le Sahara Occidental, est devenue encombrante pour Rabat. Le gouvernement islamiste de Benkirane - qui vient de s'excuser platement auprès du roi et de ses conseillers pour des «excès» de langage - est contraint d'assumer, à la place du Palais, une fort mauvaise décision. Des hommes politiques marocains, qui savent qu'une telle décision n'aurait pu être prise sans l'aval du roi, en ont profité pour porter des coups au gouvernement du PJD.
Ce choix unilatéral, «sans consultations avec les alliés du Maroc», pour reprendre la formule de Mohamed El Yazghi, ancien ministre et ancien secrétaire général de l'USFP, pose en effet des problèmes. Le gouvernement ou, à tout le moins, le ministre Saad Eddine Al-Othmani se retrouvent dans la posture de fusibles potentiels au vu de l'incapacité de la diplomatie marocaine à le faire passer chez ses «alliés». Si cette décision est passée sans encombre auprès des Français qui soutiennent tout ce que décide le Maroc sur la question du Sahara Occidental, il n'en est pas de même pour les autres pays où la pilule n'est pas passée. Certes, les Etats-Unis ont exprimé sans animosité leur rejet de la décision marocaine de retirer la confiance à Christopher Ross. Ils n'ont pas cherché à brusquer Rabat, mais ils n'en ont pas moins réitéré avec fermeté leur soutien au diplomate américain dont l'action est trop injustement flétrie par Rabat sous l'accusation de partialité.(...)

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