Madrid joue à «passe à l’autre» par Mohamed Zaâf
A son tour, M. Nicolas Sartorius, directeur de l’Observatoire de politique extérieure (OPEX, d’Espagne), s’approprie une vieille idée rouillée, galvaudée le long de ces trois dernières décennies par le Maroc et ses compères. «Il n’y aura jamais de solution au conflit du Sahara occidental sans un accord préalable entre le Maroc et l’Algérie», affirme le responsable de ce centre d’études et de recherches que le Maroc qualifie, bien sûr, de prestigieux.
Ainsi, en Espagne, on commet le péché, on goûte à ses plaisirs pendant des siècles, on partage un peuple et son territoire entre deux pays : la Mauritanie et le Maroc, et, au nom d’un accord infâme, unique dans l’histoire, on finit par se faire plus marocain que les Marocains.
Ne sait-on pas à l’OPEX que le 14 novembre 1975 l’Espagne cédait au terme de l’accord tripartite de Madrid, le nord du Sahara occidental au Maroc et sa partie sud à la Mauritanie. Nouakchott abandonnait le territoire au Front Polisario après l’accord mauritano-sahraoui signé en août 1979.
Nouakchott ou l’OPEX ont-ils jamais exigé un accord préalable entre la Mauritanie et l’Algérie pour une solution du différend qui opposait les Mauritaniens au peuple sahraoui ? Les négociations s’étaient déroulées exclusivement entre les belligérants.
L’Algérie, et c’est à son honneur, n’a fait que les faciliter pour aider à la paix et à mettre fin à l’effusion de sang. Action qu’elle ne pourrait refuser de reproduire pour effacer définitivement l’historique erreur madrilène. Car, quoi qu’en pense l’OPEX, la responsabilité de l’Espagne dans la décolonisation du Sahara occidental reste entière, puisque l’accord de Madrid ne prévoit pas de transfert de souveraineté.
http://www.jeune-independant.com/article.php?articleId=36097
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