«Les richesses du Polisario spoliées par le Maroc»
06 Mars 2010 Le Dr Ghali Zoubir, spécialiste en géologie et pétrole s’est élevé contre la spoliation des richesses qui ne cesse de s’accentuer dans les territoires occupés du Sahara occidentale. En refusant d’obtempérer à la dictature du régime marocain, le Dr Ghali tire la sonnette d’alarme, en révélant que, «la spoliation des richesses naturelles au Sahara occidental par les autorités marocaines avec la complicité de sociétés européennes dépassait les 100%, notamment en matière de pêche, d’exploitation du phosphate et l’exploration de pétrole et minerais». Selon une étude rapportée par l’Agence de presse sahraouie, «72% des ressources halieutiques sont pêchées par les navires marocains dans les eaux territoriales sahraouies».En étant en tête des pays «arabes» et africains en matière de pêche, le Dr Ghali a dénoncé le régime marocain sur comme exploitation «effrénée» des ressources halieutiques sahraouies.En tirant la sonnette d’alarme sur ce qu’il considère comme exploitation, le Dr Ghali estime que la pêche anarchique relève d’une véritable catastrophe écologique, de fait, a-t-il, dit de la disparition de certaines espèces de grande valeur économique et biologique. «La quantité de poissons pêchés dans la région de Rio de Oro dépasse de 13 fois celles extraites par l’Espagne en 1975 dans les eaux territoriales sahraouies», a indiqué M.Ghali, qui précise, dans le même contexte que la moyenne d’exploitation des ressources halieutiques a dépassé 122% entre 2000 et 2004, générant au Trésor marocain un profit de 2,3 milliards USD par an. Il convient de rappeler que l’accord entre l’UE et le Maroc a été renouvelé, permettant à environ 119 navires européens dont (100 espagnols) de pêcher dans les eaux marocaines et sahraouies occupées pendant quatre années renouvelables contre 144 millions d’euros versés par l’UE au Maroc.Cela étant, le chercheur considère que cet accord constitue un désengagement moral et juridique flagrant vis-à-vis de la protection des richesses sahraouies soulignant que la spoliation des ressources s’était étendue au secteur des mines permettant au Maroc de hisser sa production de phosphate de 11%.Tout en interpellant l’observatoire international de la protection des ressources sahraouies, à soutenir les efforts consentis, le chercheur a insisté sur l’impératif de prendre des mesures concrètes et plus efficaces pour protéger ces richesses.
Smail DADI
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