Thursday, February 25, 2010

Témoignages de militants sahraouis sur l’oppression de leurs concitoyens
24-02-2010 Ph. Nesrine T.
Hier au Centre des études stratéques du journal Echaâb
Des témoignages poignants sur l'oppression des citoyens sahraouis dans les territoires occupés par le régime marocain ont été apportés, hier à Alger, par une délégation de militants sahraouis des droits de l'homme. Lors d'une conférence organisée par le Centre d'études stratégiques du quotidien "Echaâb", intitulée "Résistance populaire au Sahara occidental", 11 militants sahraouis ont mis en avant les différentes formes de la résistance Sahraouie dans les territoires occupés qui ont été marquées, selon les propos du militant Naâma Asfari, "par une série d'interpellations de quelque 500 citoyens Sahraouis entre disparus et prisonniers". Le premier témoignage a été apporté par le secrétaire général de l'Association sahraouie des violations pratiquées par le Maroc, Ibrahim Essebbar qui a relaté ses péripéties pendant une dizaine d'années (1981-1991). Il a indiqué avoir été "torturé et maltraité notamment au fort Maghouna où étaient détenus près de 270 prisonniers sahraouis" rappelant le décès de 43 d'entre eux. Pendant la période allant de 2006 à 2008, M. Essebbar a fait l'objet de "procès factices" pour agression contre des employés de maintien de l'ordre, pose d'explosifs sur la voie publique, incitation à la violence et appartenance à une association non-autorisée. "L'intifadha pour l'indépendance de 2005 a fait entendre la voix des Sahraouis qui rejettent l'occupation et les lenteurs de l'ONU pour l'application du principe d'autodétermination en faveur du peuple sahraoui". De son côté, le militant Ibrahim Ismaïli, président de la Commission de préservation de la mémoire a évoqué les conditions de son incarcération en 1985 dans des caches secrètes dont la caserne d'El Bir et la caserne d'intervention rapide dans la ville d'El Ayoun occupée, qui renferment "des instruments de torture psychologique et corporelle des plus atroces".M. Ismaïli a indiqué que sa visite en Algérie en compagnie de la délégation sahraouie visait à "dévoiler les violations perpétrées par le régime marocain à l'encontre des Sahraouis". Pour sa part, Mme Yezana Amidane, activiste des droits de l'homme et membre du forum de la femme sahraouie pour l'indépendance, a dévoilé la répression et la torture dont elle a fait l'objet pour avoir exprimé ses avis "pacifiquement". " Après avoir été interrogée et violemment torturée, on m'a déshabillée et photographiée en me menaçant de publier les photos sur Internet," a-t-elle confié. La délégation sahraouie adresse un message "clair" au régime marocain dans lequel elle souligne l'attachement des Sahraouis à leur patrie et à l'indépendance de leur pays. Pour la secrétaire générale du forum de la femme sahraouie pour l'avenir, Mme Mebarka Alina Ali "on ne parlera jamais assez des souffrances des Sahraouis". De sont côté, l'activiste des droits de l'homme, Naâma Asfari a souligné que la visite de la délégation sahraouie en Algérie representait "un défi et une affirmation de l'unité des rangs sahraouis", ajoutant "nous sommes venus pour affirmer l'unité du peuple sahraoui sous la direction du Front Polisario". "Le Maroc et la France qui le soutient ont utilisé tous les moyens pour porter atteinte à l'unité du peuple sahraoui mais leurs tentatives resteront vaines". La délégation participera le 27 février prochain à la célébration du 34ème anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) prévue dans les territoires libérés du Sahara occidental. source: quotidien Algerien Elmoudjahid

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