Manifestation ElAioun
La brutalité des forces de sécurité marocaines continue dans les principales villes du Sahara Occidental suite aux manifestations enclenchées le soir du 14 septembre dans la ville de Laayoune pour s’étendre ensuite à Boujodour et Smara.
De nombreux Sahraouis, spécialement parmi les militants des droits de l’homme, ont été blessés lors des interventions des forces de sécurité marocaines, des maisons des participants ont été complètement dévastées.
Parmi les militants des droits de l’Homme, Sultana Khaya (voir photo) a eu le bras cassé. Cette étudiante militante avait perdu un œil lors d’une manifestation en mai 2007, elle venait de revenir dans son pays après avoir subi de nombreuses opérations à l’étranger.
Le vendredi 19 septembre, "les autorités marocaines, sous la direction des officiers Abdelaziz Anouch et Khalid Barakat, ont continué avec la violation systématique des droits fondamentaux de la population saharaui à cause des manifestations pacifiques qui réclamaient l’indépendance du territoire et le référendum d’autodétermination" décrété par les Nations Unies, affirme un communiqué du Comité de Défense du Droit à l’Autodétermination pour le Peuple Saharaui (CODAPSO).
Les militants sahraouis dénoncent aussi le refus des hôpitaux à soigner certains blessés et à leur donner des certificats médicaux pour leur empêcher de recourir à la jusitice.
De nombreuses organisations saharaouies comme CODAPSO, le Comité de soutien au Plan de paix des Nations Unies et de la Protection des Ressources naturelles du Sahara Occidental (CSPRON), le Comité Saharaui des Droits de l’homme à Gulimím (le sud du Maroc) ou la Coordonnatrice de Défenseurs Sahraouis des Droits de l’homme (CODESA) ont dénoncé "énergiquement l’intervention brutale des forces de répression marocaines contre les manifestants pacifiques dans les villes occupées" du Sahara Occidental.
Elles exigent dans leurs communiqués "une recherche juste et transparente sur ces crimes systématiques contre les citoyens saharauis sans défense ", "l’application immédiate des résolutions de l’ONU pour la célébration d’un référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui," ainsi que "la libération des prisonniers politiques sahraouis qui demeurent dans les prisons marocaines"
Le silence de l’AMDH (Association Marocaine des Droits de l’Homme) s’est tourné en habitude en ce qui concerne la situation au Sahara Occidental. Aucune mention sur leur site central de Rabat ou sur leur bureau régional à Laayoune. Pour cette organisation, la défense des droits de l’homme s’arrête aux frontières du Sahara. Il y a lieu de se demander si leur position rentre dans le cadre du dénommé "consensus national pour les provinces du sud".
Au moment où le président du HCR vient de se prononcer sur la nécessité de promouvoir les mesures de confiance entre les parties béligérantes, le Maroc persiste dans la répression des sahraouis dans le but de saper le processus de paix qui vient d’être repris sous le direction de l’envoyé spécial des Nations Unies, Christopher Ross.
La répression, les intimidations, la désinformation sont la réponse marocaine aux efforts de la communauté internationale pour mettre fin à ce conflit qui dure depuis 34 ans. La mauvaise foi des responsables marocains risque de menacer l’espoir né dans les denières rencontres informelles entre le Front Polisario et le Maroc.
Aux membres du groupe Associazione "Crescere Insieme"
Jenny Salerno / facebook 25 septembre 2009
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