Lorsque le makhzen piège les partis...
Grande effervescence au sein de la classe politique marocaine. Effervescence mais aussi émoi et interrogations. La cause ? Les suites des élections des conseillers de la seconde Chambre.
Des suites parmi lesquelles l’arrestation et la condamnation de certains candidats de partis, y compris ceux de la majorité. Des arrestations qui ont surpris comme si ces partis étaient sûrs que jamais le makhzen n’oserait en arriver à ces extrémités.«Lorsque Dieu veut embêter les hommes, il leur accorde ce qu’ils désirent …ou prétendent désirer», dit l’adage.Les dirigeants des partis n’ont ainsi cessé, et ce depuis des lustres et à juste titre, de réclamer que soient punis, sévèrement, ceux qui achètent ou vendent des voix lors des élections. Mais, lorsque leurs désirs ont été satisfaits, les voilà qui montent au créneau, car les choses ne se sont pas passées comme ils l’escomptaient : certains des leurs auraient été pris la main " dans la chkaras ". Et les voila qui découvrent, ou font semblant de le faire, que notre justice prend des libertés avec la loi pour ne pas dire qu’elle la viole tout simplement. Ainsi, les procédures n’ont pas été respectées : écoutes téléphoniques sans autorisations préalables, inexistence de preuves matérielles, procès qui ne remplissent pas les conditions des procès équitables, qui ne respectent ni les droits des prévenus, ni ceux de leur défense. Même les règlements de compte ne seraient pas absents. Il en serait ainsi dans le cas de M. Zarof, condamné pour avoir servi, selon ses juges, d’intermédiaire entre des candidats et des votants, lesquels n’auraient même pas été interrogés par le juge d’instruction !Cela ne signifie pas pour autant que ces élections ne furent pas entachées d’irregularités, que des voix n’ont pas été achetées ou vendues aux plus offrants.Il suffit pour cela de lire les transcriptions de certaines conversations qui auraient eu lieu entre des candidats et leurs " chénnaqa " et où l’on ne parle que de " hwala "( moutons), de " 3joula " (veaux), de " taktaf "(acheter). Des termes qui font partie du code propre à ces transactions, qui " fleurissent " dans ces souks de " dlala " (marchés aux enchères) que sont devenues les élections marocaines, (voir l’édition d’Al Ahdath Al Maghribia du 8 décembre 2006).Mais cela n’empêcha pas une levée de boucliers de presque tous les partis dont plus d’un réclame désormais que le ministère de la Justice redevienne…un ministère de souveraineté, comme s’il ne l’était pas déjà, comme si notre justice n’était pas aux ordres de l’Exécutif et surtout du makhzen.Et ce sont des organismes internationaux qui l’affirment.Et dire que parmi ces partis, il en est un dont le secrétaire général, hier encore, ne tarissait pas d’éloges sur le sieur Bouzoubaâ…Et dire que tous ces partis…réclament, plus ou moins, une réforme constitutionnelle qui donnerait plus de pouvoirs au Premier ministre et au gouvernement…Un telle attitude ne relève-t-elle pas d’un comportement schizophrénique sinon d’un dédoublement de personnalité ?Ceci dit, on ne peut que rester dubitatif devant cette levée de boucliers, devant ce haro sur la justice, sur son manque d’indépendance, devant le silence de ces partis lorsque des centaines de soit-disant islamistes extrémistes étaient soumis aux pires sévices au lendemain des attentats du 16 mai. Lorsqu’ils furent condamnés, à l’issue de procès aussi iniques qu’expéditifs, à de très lourdes peines, lorsqu’étaient sauvagement torturés des militants de droits humains et condamnés à des peines sévères lors de simulacres de procès comme ce fut le cas de Rachid Chrii dont la justice n’arrive toujours pas à trouver les adresses de ses tortionnaires, lesquels sont… des policiers qui officient toujours et en plein jour au sein de notre police nationale.Des partis qui ont coupé l’écoute pour ne pas entendre les récits et surtout les cris des accusés-torturés dans les affaires du palais royal de Marrakech et de la RAM, etc..C’est dire toute l’hypocrisie de la quasi-totalité de cette classe politique, de cette " partitocratie ", pour reprendre la terminologie du nouveau président de l’Equateur, Rafael Correa, une " partitocratie " qui ne réagit que lorsque ses intérêts sont menacés ou touchés, que lorsqu’elle decouvre que, comme disait ma grand-mère, il y a trois choses auxquelles il ne faut jamais faire confiance : la mer, le feu et….le makhzen, un makhzen qui leur a joué un tour pendable. Ainsi, lors du déroulement de ces consultations, il s’est abstenu de la moindre intervention laissant la plupart des candidats se livrer à leurs ignobles trafics tout en les maintenant sous haute surveillance grâce aux écoutes téléphoniques notammentPuis, il a déclenché la machine judiciaire.Résultats :- il a discrédité les partis devant l’opinion publique et montré qu’on ne pouvait leur faire confiance ; - il a voulu faire croire, en sévissant, que tous les Marocains étaient égaux devant la loi ;- il a semé la zizanie entre les partis de la Koutla ;- il a renforcé son rôle d’arbitre, se réservant le droit de faire preuve de clémence lors des recours en appel, une clémence qu’il ne manquera pas de monnayer, comme à son habitude, au prix fort.
Khalid Jamaï Journaliste
Grande effervescence au sein de la classe politique marocaine. Effervescence mais aussi émoi et interrogations. La cause ? Les suites des élections des conseillers de la seconde Chambre.
Des suites parmi lesquelles l’arrestation et la condamnation de certains candidats de partis, y compris ceux de la majorité. Des arrestations qui ont surpris comme si ces partis étaient sûrs que jamais le makhzen n’oserait en arriver à ces extrémités.«Lorsque Dieu veut embêter les hommes, il leur accorde ce qu’ils désirent …ou prétendent désirer», dit l’adage.Les dirigeants des partis n’ont ainsi cessé, et ce depuis des lustres et à juste titre, de réclamer que soient punis, sévèrement, ceux qui achètent ou vendent des voix lors des élections. Mais, lorsque leurs désirs ont été satisfaits, les voilà qui montent au créneau, car les choses ne se sont pas passées comme ils l’escomptaient : certains des leurs auraient été pris la main " dans la chkaras ". Et les voila qui découvrent, ou font semblant de le faire, que notre justice prend des libertés avec la loi pour ne pas dire qu’elle la viole tout simplement. Ainsi, les procédures n’ont pas été respectées : écoutes téléphoniques sans autorisations préalables, inexistence de preuves matérielles, procès qui ne remplissent pas les conditions des procès équitables, qui ne respectent ni les droits des prévenus, ni ceux de leur défense. Même les règlements de compte ne seraient pas absents. Il en serait ainsi dans le cas de M. Zarof, condamné pour avoir servi, selon ses juges, d’intermédiaire entre des candidats et des votants, lesquels n’auraient même pas été interrogés par le juge d’instruction !Cela ne signifie pas pour autant que ces élections ne furent pas entachées d’irregularités, que des voix n’ont pas été achetées ou vendues aux plus offrants.Il suffit pour cela de lire les transcriptions de certaines conversations qui auraient eu lieu entre des candidats et leurs " chénnaqa " et où l’on ne parle que de " hwala "( moutons), de " 3joula " (veaux), de " taktaf "(acheter). Des termes qui font partie du code propre à ces transactions, qui " fleurissent " dans ces souks de " dlala " (marchés aux enchères) que sont devenues les élections marocaines, (voir l’édition d’Al Ahdath Al Maghribia du 8 décembre 2006).Mais cela n’empêcha pas une levée de boucliers de presque tous les partis dont plus d’un réclame désormais que le ministère de la Justice redevienne…un ministère de souveraineté, comme s’il ne l’était pas déjà, comme si notre justice n’était pas aux ordres de l’Exécutif et surtout du makhzen.Et ce sont des organismes internationaux qui l’affirment.Et dire que parmi ces partis, il en est un dont le secrétaire général, hier encore, ne tarissait pas d’éloges sur le sieur Bouzoubaâ…Et dire que tous ces partis…réclament, plus ou moins, une réforme constitutionnelle qui donnerait plus de pouvoirs au Premier ministre et au gouvernement…Un telle attitude ne relève-t-elle pas d’un comportement schizophrénique sinon d’un dédoublement de personnalité ?Ceci dit, on ne peut que rester dubitatif devant cette levée de boucliers, devant ce haro sur la justice, sur son manque d’indépendance, devant le silence de ces partis lorsque des centaines de soit-disant islamistes extrémistes étaient soumis aux pires sévices au lendemain des attentats du 16 mai. Lorsqu’ils furent condamnés, à l’issue de procès aussi iniques qu’expéditifs, à de très lourdes peines, lorsqu’étaient sauvagement torturés des militants de droits humains et condamnés à des peines sévères lors de simulacres de procès comme ce fut le cas de Rachid Chrii dont la justice n’arrive toujours pas à trouver les adresses de ses tortionnaires, lesquels sont… des policiers qui officient toujours et en plein jour au sein de notre police nationale.Des partis qui ont coupé l’écoute pour ne pas entendre les récits et surtout les cris des accusés-torturés dans les affaires du palais royal de Marrakech et de la RAM, etc..C’est dire toute l’hypocrisie de la quasi-totalité de cette classe politique, de cette " partitocratie ", pour reprendre la terminologie du nouveau président de l’Equateur, Rafael Correa, une " partitocratie " qui ne réagit que lorsque ses intérêts sont menacés ou touchés, que lorsqu’elle decouvre que, comme disait ma grand-mère, il y a trois choses auxquelles il ne faut jamais faire confiance : la mer, le feu et….le makhzen, un makhzen qui leur a joué un tour pendable. Ainsi, lors du déroulement de ces consultations, il s’est abstenu de la moindre intervention laissant la plupart des candidats se livrer à leurs ignobles trafics tout en les maintenant sous haute surveillance grâce aux écoutes téléphoniques notammentPuis, il a déclenché la machine judiciaire.Résultats :- il a discrédité les partis devant l’opinion publique et montré qu’on ne pouvait leur faire confiance ; - il a voulu faire croire, en sévissant, que tous les Marocains étaient égaux devant la loi ;- il a semé la zizanie entre les partis de la Koutla ;- il a renforcé son rôle d’arbitre, se réservant le droit de faire preuve de clémence lors des recours en appel, une clémence qu’il ne manquera pas de monnayer, comme à son habitude, au prix fort.
Khalid Jamaï Journaliste
1 comment:
لاخ العزيز
وصلنا هذامن شباب الصحراء المحتله الرجاء نشره ليصل لمن يهمه الامر وشكرا
ماذا جرى لاغلب المواقع الصحراويه؟
اصحابها يعلنون اعتذارهم او يعتذرون على عدم مواصله الموقع لاسباب او اخرى
القليل منهايتم تجديده مره اواقل في الاسبوع نظرا
اين هم المسؤلون عن الصحراوين في المناطق المحتله اليس في استطاعتهم ايجاد سرفر
Server
خارجي في انحاء اخرى من العالم لكي يضع عليه شباب المناطق المحتله صفحاتهم فليكن اسبانيا القريبه كما يمكن حتى ايجاد مستخدمات مجانيه او شبه مجانيه
ان هؤلاء الشباب يدفعون ثمنا غاليا الان من اجل الصحراء حره
وفي الوقت الذي يعلن فيه المخزن المغربي وبحمله اعلاميه كبيره انطلاق موقع قبيله كوركاس المخزنيه لتضليل لعالم بانهم يمثلون الصحراوين وحاشى لله والصحراوين براء من هؤلاءالخونه وناهبي خيرات الصحراء
فهل يفهم مسؤولي الصحراء الغربيه ان جبهه الحرب اصبحت غير الجبهه التى تعودواعليها والسلاح غير نفس السلام نرجو ذلك
الشباب الصحراوي عازم هذه المره ان يترك المخزن يلهينا في استفتاء وهمي جديد ليضيع جيل كله
وتحيه لكل الصامدين
اهل المناطق الصحراويه المحتله
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